VERDON

Quinson (04) visite du barrage

Le barrage de Quinson fait partie de la "chaîne de la Durance", comme l'expliquait un agent EDF aux visiteurs, à l'occasion des Journées de la Préhistoire 2012. C'est-à-dire d'un ensemble d'aménagements hydro-électriques (30 centrales et 17 barrages), dont le plus important est le barrage de Serre-Ponçon sur la Durance, avec une retenue d'un milliard deux cents millions m3 d'eau, sur une superficie de 2800 ha. "Nous couvrons ainsi 40% des besoins en énergie de la région Provence Alpes Côte d'Azur."

RESERVE D'EAU   RESERVE D'ENERGIE

 

 

Le barrage de Quinson, à la sortie des gorges de Baudinard, est l'un des cinq ouvrages qui jalonnent le Verdon, rivière qui marque ici la limite entre le Var et les Alpes de Haute Provence, avec Castillon, Chaudanne, Sainte Croix et Gréoux.

 

Equipés de casques, nous nous sommes engagés dans un tunnel creusé dans la falaise pour parvenir sur la crête du barrage, où nous nous rendons compte de l'importance de la construction. "Il faut savoir que le barrage est propriété de l'Etat, géré par EDF. C'est un barrage en voûte, dont la réalisation a nécessité 30 millions de m3 de béton. Il a été mis en service en 1975, venant remplacer l'ancien barrage qui datait de 1866, et servait à alimenter en eau la région d'Aix en Provence, grâce au canal du Verdon, aujourd'hui à l'abandon".

En amont, les eaux du Verdon s'étalent au pied de la falaise abritant, en rive droite, la grotte de la Baume Bonne. Un site archéologique fermé au public actuellement, car considéré comme dangereux.

En aval, quarante mètres plus bas et après avoir rempli son rôle, la rivière reprend son chemin vers le lac et les basses gorges du Verdon. Elle rejoindra la Durance et le Rhône...

"Le fonctionnement du barrage est relativement simple. L'eau, stockée en altitude, passe dans une conduite forcée pour entrainer la rotation d'une turbine, qui entraine à son tour un alternateur. L'énergie électrique produite alimente une ligne de 220 000 volts, qui vient de Sainte Tulle. On ne peut stocker l'énergie, mais on peut stocker l'eau à volonté, et la redistribuer à volonté : pour créer de l'énergie, mais aussi pour l'irrigation, les industries, et l'alimentation en eau potable des villes de Marseille et Aix, avec l'aide de nos partenaires. Nous pouvons ainsi répondre aux pics de consommation en moins de 10 minutes".Des panneaux préviennent d'ailleurs les gens qui fréquentent les rives du Verdon, du danger de lâchers d'eau imprévisibles. "La prudence s'impose, car dans les endroits particulièrement ressérrés, le niveau de l'eau peut monter assez vite. Néanmoins, en saison touristique, nous effectuons des lâchers par paliers si nécessaire".

UN CONTROLE PERMANENT

Un barrage demande un contrôle permanent, et l'on peut observer de nombreuses voies d'accès à ses différents points stratégiques. "De plus, tous les 10 ans, nous faisons une vidange pour vérifier l'état des parties immergées".La dernière a eu lieu, comme il se doit, en présence d'un représentant de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de la région P.A.C.A., fin 2009. Cette opération, qui s'est déroulée sur environ 3 semaines, a permis de redécouvrir des ouvrages engloutis comme l'ancien pont d'Artignosc sur Verdon, ou l'ancien barrage, mais aussi quelques carcasses de véhicules...

 ACCORDS AVEC LE P.N.R. du VERDON

 

10 juillet 2008 : signature du "Contrat de Rivière Verdon", pour "une mise en place globale et équilibrée de l'eau à l'échelle de tout le bassin versant du Verdon".
18 avril 2008  : signature d'une convention entre le P.N.R. et E.D.F.
10 juillet 2008 : signature d'une convention entre le P.N.R. et  Canal de Provence