MAZAUGUES COLLECTIF TOUJOURS ACTIF

Compte rendu de la manif du 28/10 devant l'OFB (Police de l'environnement)

 

 

Provence Granulats, Titanobel et un inspecteur de l'environnement aveugle côte à côte...

Environ 70 opposants au projet de carrière à Mazaugues se sont présentés le 28 octobre devant les locaux de l’Office Français de la biodiversité à Draguignan, pour réclamer que la Police de l’environnement accomplisse enfin sa MISSION DE RECHERCHE ET CONSTAT de toutes les infractions à la réglementation suite aux travaux préparatoires entrepris à Mazaugues par le Groupe Audemard.

 Notre détermination devant les grilles fermées de l’OFB a du faire grand bruit car 2 membres du Collectif Anti Carrière de Mazaugues ont finalement pu être reçus par le Directeur Départemental, le Directeur inter-régional Paca Corse et la Directrice adjointe inter régional de l’OFB.

 L’entretien, d’une durée de 1h45, s’est déroulé en présence d’un membre des Renseignements Territoriaux.
La délégation du CACM a tout d’abord tenu à s’assurer que la direction de l’OFB avait connaissance des enjeux écologiques en cours à Mazaugues (de nouveaux éléments concernant l’une des 85 espèces protégées du site ont été remis à cette occasion) et de la motion du CSRPN (cf. Bas de l'article). Les militants ont pu ensuite exposer leurs demandes. 

Si l’OFB a enfin admis la crédibilité et le sérieux des différentes expertises produites par les opposants à la Carrière, ces cadres affirment, en matière d'alerte, avoir des pouvoirs de police limités aux simples constats de destruction d’espèces protégées et de leurs habitats. Autrement dit, il s’agirait d’une police qui ne pourrait intervenir que lorsque le crime (annoncé et irréversible dans le cas de Mazaugues) est déjà commis. 

Le CACM tient à affirmer qu’un tel discours est totalement inacceptable et mensonger. Sur le site internet de l’OFB il est  ainsi écrit que les inspecteurs de l’environnement peuvent parfaitement pénétrer sur des propriétés privées sans l’assentiment du propriétaire.

 

 

Extrait du site de l'OFB

 Le directeur a semble-t-il « confondu » avec l’accès à un domicile qui est en effet soumis à des règles plus strictes. Par ailleurs, depuis avril 2021, Provence Granulats est parfaitement informée de la présence d’espèces protégées sur le site . Pour plus de la moitié d’entre elles, leur habitat est également protégé. Cela signifie qu’il est interdit de détruire ou même seulement d’altérer cet habitat. Or l’industriel a poursuivi ses travaux à l’aide d’engins lourds pour détruire plusieurs hectares. Dès lors l’entreprise ne peut pas dire qu’elle ne « savait pas » et l’OFB est tenu de relever ces infractions. Ce qu’ils n’ont pas fait...ni en avril 2021, ni en juin 2022…

Aujourd’hui malgré la motion du CSRPN, Provence Granulats n’a toujours aucune autorisation pour détruire les espèces protégées ni pour altérer ou détruire leur habitat. L’OFB a beau se prendre les pieds dans le tapis, tous nouveaux travaux seraient (une fois de plus) un délit. 


Cette manifestation avait pour objectif que l'OFB ouvre enfin les yeux sur la présence de nombreuses espèces protégées sur le projet de carrière. C'est chose faite! Le second objectif était d'inciter l'OFB à agir. Il ressort donc de cet entretien que l'OFB du Var continue à se défausser. 

Nous n’attendrons pas la destruction des espèces protégées, l'effondrement des galeries et la destruction de la plus grande réserve d’eau naturelle potable du département pour une hypothétique réaction de ceux la même qui sont chargés du contrôle de l’application de la réglementation sur l’environnement. !!! Les opposants entendent donc renforcer leurs actions. 


Pancartes accrochées sur les grilles de l'OFB

Parmi les retombées positives immédiates de cette manifestation, le CACM note la présence des médias (https://www.facebook.com/watch/?v=406452051469698  ,  https://www.varmatin.com/environnement/comment-peut-on-encore-valider-ce-genre-de-projet-en-2022-la-colere-des-militants-anti-carriere-de-mazaugues-797195), le rapprochement avec les activistes de Extinction Rébellion, et l'appel d’un attaché parlementaire qui souhaite en savoir plus sur le dossier de la carrière.